La péninsule Ibérique

- Décembre 2015 et Janvier 2016 -

L'Espagne est traversée et nous n'avons pas hésité à prendre des chemins de traverse pour tenter de cueillir du regard les diverses merveilles que ce pays recèle. Ainsi donc, nous vous avions laissé au col du Somport. La suite nous emmène à Jaca aux pieds des Pyrénées sur les hauts plateaux espagnols. Nous y passerons une première nuit pour nous reposer de ces efforts intenses et une autre pour ne pas gâcher le plaisir de cette arrivée en Espagne et savourer notre dernier gîte d'étape du Chemin de Compostelle. On peut sentir en nous une excitation certaine : ça y est, nous avons quitté la France !

Nous repartirons frais comme des Gardons pour rejoindre Huesca. Ici deux itinéraires semblent possibles : le premier nous ferait longer une grosse route au trafic intense, l'autre, plus valloné mais plus tranquille serpenterait au travers de ce que nous pensons être un bel itinéraire. A vrai dire, ce cas de figure se répliquera dans toute l'Espagne. Il est vraisemblablement dû au fait que ce pays a connu deux vagues successives de mise à niveau de ses infrastructures de transport. La première, sous Franco qui a, malgré tout, impulsé une dynamique permettant à l'Espagne de rattraper son retard sur ses voisins européens jusqu'en 1975, fin de sa dictature. Puis, une nouvelle fois lorsque l'Espagne actuelle a été intégrée à l'Union européenne en 1986. Les travaux subventionnés par l'Union sont en général indiqués par un panneau, mais nous ne pouvons pas manquer de voir les traces encore visibles des anciennes routes qui irriguaient l'Espagne. Souvent, il sera question de devoir longer l'autoroute sur une ancienne nationale, aujourd'hui qualifiée de Via de Servicios.

Notre choix est bien entendu fait. Nous prendrons le plus bel itinéraire. La récompense est toujours au rendez-vous des audacieux...et nous ne serons pas déçus ! Le paysage est enchanteur dès Jaca quittée. Alors que nous entamons l'ascension d'un petit col par le nord laissant derrière nous Jaca, nous aurons la chance d'apercevoir la danse d'une biche - nous la prenons comme un signe de bienvenue sur cette péninsule ibérique. Puis, à l'entrée d'un virage, à l'ombre des pins, nos pneus crissent et glissent sur les routes encore blanches de la fraîche nuit, mais celles-ci aboutissent à une vallée au Sud déjà réchauffée par les rayons bas d'un soleil éclatant.

Quelques juments blanches pâturent dans ces collines escarpées et arides. Une rivière bleue turquoise nous accompagnera jusqu'au terme de la descente de ce petit col qui nous amènera droit vers un paysage encore jamais vu jusque là. De gigantesques amoncellements de terre ocre, sable et galets mêlés, rongés par les quelques pluies se déversant de ce côté des Pyrénées, se dressent devant nous.

La route qui serpente entre ces colosses nous amène doucement vers une étendue d'eau bleue scintillante se terminant par un barrage unique en son genre faisant turbiner l'eau au travers d'une des paroies naturelles de la retenue d'eau. Nous la traverserons par le biais d'un court tunnel où nous retrouverons le ruisseau quitté plus en amont. Ce ruisseau, c'est le début de l'Ebre, un des derniers fleuves d'Espagne où la navigation reste possible sur quelques dizaines de kilomètres. Il nous conduira à la sortie de la vallée, au village de Murillo de Gallego où nous passerons une nuit glaciale dans les champs d'oliviers devant  d'impressionnantes falaises ocres qui nous offrirent un spectacle sublime lorsque leurs couleurs se révélèrent au feu du soleil rougissant.

Le lendemain, après avoir vu pour la première fois du voyage, notre tente se parer d'un voile entièrement blanc par des températures négatives pendant la nuit, nous repartons pour Huesca. Nous rencontrerons quelques lapins de ci de là, un ou deux châteaux Maurresques, héritage du passé chargé de l'Espagne et enfin, une vue s'étendant à près de 100 km sur des plaines dignes d'un plat Champenois! La route, longue et large, s'étendant sur sa totalité désormais, sans la moindre courbure dans sa ligne directe vers la capitale de l'Aragon. Le besoin de chaleur et le manque cruel de Warmshowers nous fera dormir dans notre premier Hostel (auberge de jeunesse ou albergue juvenil). Le lendemain direction Binéfar, 80 km plus au sud. Almu, une jeune adepte des voyages à vélo nous ouvrira sa porte pour la nuit et nous donnera un aperçu des soirées à l'Espagnol (tapas et bières).

La suite nous emmènera vers Alcarraz, à deux pas de la ville Catalane de Lérida ou Lleida pour les intimes. Nous passerons par les chemins poussiéreux de cette Espagne agricole et très tournée vers une production intensive de produits animaux. L'odeur qui accompagne le paysage brumeux du début de journée nous laissera perplexe et l'envie d'acheter des produits carnés s'estompera pour les jours suivants. Il a fait froid dans ce brouillard, jusqu'à 3 degrés Celsius. Nous arriverons finalement chez Pep, Jolanta, Marcel i Clara, une famille catalane haute en couleurs qui nous a accueilli dans leur cottage au milieu de champs agricoles d'Alcarraz.

Un endroit très à propos pour les personnes en voyage désirant un peu de calme et de relaxation ou pour des instants méditatifs à l'instar de celui dans lequel nous vous écrivons ces quelques lignes, seuls à 2h du matin, naviguant entre le Maroc et Madère sur un cap fixé au 255 à environ 250 milles nautiques des premières côtes.
Nous passerons 3 jours en la compagnie de cette famille catalane et nous serons même invités chez la mère de Pep pour savourer notre première paella !

Une petite révision des vélos et nous voilà répartis en direction de la côte que nous rejoindrons à Tortosa trois jours plus tard. Nous passerons successivement par vallées, plaines et plateaux et nous serons honorés par quelques dizaines de milliers d'étourneaux nous présentant leur dernier balais aérien. Instant magique. À quelques détours près, nous suivrons le cours de l'Ebro jusqu'à son delta puis nous trouverons repos à San Carles de la Rapita au bord de mer. Le premier port de notre périple nous fait déjà rêver notre future traversée en voilier.

La côte est plus facile à pédaler dans cette région. Les routes y sont planes, le vent n'y est pas contraire. Le seule hic est qu'il est préférable de regarder la mer plutôt que les gros buildings qui se sont construits sur le bord de la route côtière pour accueillir les vagues de touristes estivaux. Un exemple parmi d'autres est Benidorm où en hiver vivent quelques 70 000 habitants alors qu'en été elle accueille plus de 1,5 millions de touristes. Effarant. À peu de choses près c'est comme si Belfort devait accueillir Lyon en été.

L'arrivée à Peñiscola nous réserve la surprise de rencontrer Damian qui nous accueillera dans sa maison typique à 5 étages pour 80m2 du centre historique de Peñiscola, péninsule défensive qui s'est transformée peu à peu en station de tourisme moderne. Suite à cette belle rencontre et après quelques jeunes poireaux grillés au barbecue sur la terrasse de Damian avec une vue imprenable sur la baie de Peniscola, nous repartons direction Alcossebre. Nous longerons un chemin côtier en plein parc naturel. Pas de macadam donc pas de voiture. Que du bonheur !

Ensuite, les villes de la côte Est défilent : Benicasim, Castello, Valencia, Gandia. Ici, notre itinéraire redevient intéressant, en effet, les côtes Espagnoles vont progressivement redevenir montagneuses et l'impossibilité de passer par la côte additionnée à la volonté de ne pas suivre les itinéraires principaux gorgés d'automobiles nous poussent à traverser ces petits cols. 1500 m de dénivelé positif, 80 km de montagnes radieuses, nous arriverons chez Alberto et Ana près de Benidorm. Cyclovoyageurs expérimentés, ils ont déjà parcouru l'Amérique du Sud en vélo et c'était aussi leur premier voyage.

Deux jours à échanger autour de ce voyage, du notre, des prochains, une soirée typique avec leurs amis et nous revoilà en selle vers Santa Pola où nous dormirons dans un endroit atypique ... un magasin de vélo !! Eh oui, Fina, une géologue reconvertie, a ouvert son magasin de vélo il y a trois mois et comme elle aime le voyage, elle accueille les voyageurs à vélo au milieu de son magasin où elle passe encore le plus clair de son temps. Ce fût une superbe rencontre. Nous lui souhaitons toute la réussite possible pour les années à venir dans sa nouvelle aventure. Elle nous accompagnera sur quelques kilomètres le lendemain matin, peut être pour nous permettre de nous élancer sans trop de crainte sur cette N332, cette même nationale qui nous terrifiait un peu plus au nord. Engorgée de camions et traversant les marais salants de Santa Pola, elle n'aura que deux intérêts : nous faire traverser en ligne droite et nous faire voire une ribambelle de flamands roses.

Elle nous amènera jusqu'à San Javier où nous aurons l'occasion de savourer une fois de plus l'ambiance festive espagnole avec l'arrivée en trombe d'une fanfare de Navidad réalisée par les élèves des écoles et lycées environnants. Nous reprendrons notre route le lendemain pour Carthagène où nous passerons le réveillon de Noël à déguster 5 bocadillos sur le port gracieusement offerts par le tenant d'une boutique de sandwiches rencontré 2 heures auparavant. La simplicité même du geste de cette personne nous a invité à prendre un peu de recul sur les valeurs de cette fête aujourd'hui détournée de son sens premier et de presque toute son éthique. Une petite nuitée des plus au calme pour le jour de Noël et nous revoilà repartis pour le Sud.

Nous traversons le parc naturel de La Muela-Cabo Tinoso et nous nous enfilerons dans les colines de la Sierra de las Moreras - paysages authentiques, terre de feu et températures printanières nous aident à gravir ces quelques pentes. Nous finirons la journée au milieu du parc naturel sur une plage nudiste, abandonnée de ces habitués en ces périodes fraîches, pour bivouaquer à la belle étoile. Enchanteur. Nous suivrons cet itinéraire côtier jusque Garrucha où nous bifurquerons en direction de Tabernas et son désert.

Ce choix nous permet d'éviter Almería et son autre désert, celui-ci, tout de plastique revêtu. En effet, Almería et sa région sont envahis de serres maraîchères. Le climat est bon pour faire pousser des fruits et légumes toute l'année pourvu qu'ils soient sous ces kilomètres carrés de plastique opaque, mais le paysage reste pour le moins inhospitalier. Tabernas est assez touristique avec ses nombreuses attractions liées aux tournages des plus célèbres Westerns (Le bon, la brute et le truand, Il était une fois dans l'Ouest, Lucky Luke, etc.), mais cette région recèle d'autres particularités comme ses châteaux (certes, ça devient commun en Espagne), ses paysages arides où les vallées de terres brûlées se fraient un chemin dans ces structures géologiques d'un autre temps ou encore le centre de recherche solaire où chercheurs et ingénieurs venus du monde entier tentent d'améliorer les rendements de captage de cette énergie abondante. Il est à noter que c'est le premier endroit au monde à avoir atteint la température de fonte de l'acier sur sa tour haute de 60 mètres.

La route de Tabernas nous emmène au pied de la célèbre Sierra Nevada. Le plus haut massif d'Espagne continentale se dresse bientôt devant nous. Nous confondons presque ses hauts sommets avec quelques nuages... Impressionnant. Nous nous faufilons sur ses routes, tantôt pris d'émerveillement devant les paysages qui se révèlent devant nos yeux, tantôt glacés par la conduite de certains autochtones. Nous n'avons pas d'autres choix que d'emprunter les grosses routes modernes qui gravissent la montagne à coup de 6 ou 7 % où la gravité nous rappelle à l'orde et où l'automobile peut exprimer tout son potentiel. Ravageur pour le moral. La journée se termine, les lampes sont allumées depuis 30 minutes et nous arrivons à Instincíon. Extinction des feux ! La Kabila est devant nous, c'est un hôtel de type Nord Africain. Nous y resterons deux jours, invités par un couple musulman et amis des tenanciers. Nous avons passé un excellent séjour qui nous a permis de passer la nouvelle année en bonne compagnie et nous refaire physiquement, parfait !

Jusqu'à Bayarcal, le terrain est très cassant, de gros dénivelés ne nous autorisent pas plus de 40-50 km par jour. Le col de la Ragua et le vent achèveront le travail et exécuteront nos jambes déjà souffrantes. 
Que nenni, nous arriverons à Guadix pour un jour de repos. Jessica, la pauvre avait besoin de dormir pendant qu'Andy se goinfrait de pastelles et de bocadillos a la tortilla :). Les étapes dans la Sierra, le col et une douleur grandissante au bras gauche de Jess nous bloquerons une journée à Guadix pour reprendre notre souffle avant la grosse étape de Guadix à Grenade (90km, 1200m positif et négatif).

Dernière étape de la Sierra, elle sera à l'image des précédentes, éprouvante, mais généreuse par les paysages dévoilés. La fin de cette étape se déroulera même sous une pluie battante et glacée. Nous serons alors pris d'un fou rire quand, alors que nous pensons être bientôt arrivés chez Maria et Zigor, deux cyclovoyageurs, nous serons embarqués dans la folie d'une feria typiquement hispanique : celle du défilé des Rois Mages la veille au soir du 6 janvier. Alors que nous tentons de nous frayer un chemin dans cette euphorie, une pluie de sucrerie et bonbons en tout genre s'abat sur nos casques, servant de caisses de résonance, histoire d'ajouter du folklore au folklore ! Nous arriverons transis de froid mais sourires aux lèvres chez nos hôtes nichés en plein cœur de l'Albayzin, le quartier historique des musulmans de Grenade. Nous passerons alors une semaine à Grenade afin de régler le problème de guidon de Jessica et aussi profiter de cette merveilleuse ville à l'histoire impressionnante. Ce mélange des cultures arabe et espagnole se révèle dans chaque coin de rue, l'architecture islamique côtoyant avec harmonie les casas espagnoles, les odeurs de pâtisseries arabes rivalisant avec celles des paellas, les langues se déliant tantôt en espagnol, tantôt en arabe et que dire de la vue de l'Alhambra surplombant cette citée aux milles saveurs, révélée par les derniers rayons du soleil et sublimée par les coiffes enneigées au loin de la Sierra. Enchanteur. Grenade sera de toute évidence une citée qui restera gravée dans nos cœurs et notre départ en sera émouvant; Maria et Zigor en seront aussi pour quelque chose. Alors que nous étions sensés ne rester qu'une nuit, ils nous ont permis de rester le temps nécessaire pour résoudre le problème de guidon de Jess lui causant d'importantes douleurs dans le bras gauche. Autant dire qu'ils font partie de ces rencontres qui marquent un voyage.

Après Grenade, nous reprenons la route vers Alhama de Grenada au travers des plaines et vallons qui suivent l'immensité de la Sierra Nevada au loin. Nous dormirons juste avant une ville dans un champs d'oliviers à 1000m d'altitude. Nous traverserons la ville thermale le lendemain pour rejoindre Zafarraya. Les hauts plateaux ont une particularité encore jamais vu en Espagne : entremêlement de rocher calcaire et lichen vert fluorescent. La suite ne démérite pas puisque nous entrons dans un paysage presque féerique où nous avons l'impression d'être les Gulivers. La forêt ressemble en tout point à une forêt normale mais elle est plus petite que nous. L'herbe est tellement rase qu'elle nous donne l'impression d'être peinte sur le sol. Heureusement que les brebis nous donnent l'échelle.

L'alternance de montées et de descentes nous contraint aux petites étapes, frustrant pour l'esprit. Le soir précédent l'arrivée dans la citée d'Antequerra, nous prenons un chemin que l'on qualifiera de vertical. 13%, puis 15%, l'ultime chiffre au compteur : 19%. Il faut se résigner à poser le pied, Jessica souffre beaucoup de son bras gauche qui n'est toujours pas réparé malgré le nouveau guidon. On pousse fort pendant près de 700m. Derniers efforts, Andy monte en tête dans l'espoir de trouver un plateau deviné plus bas qui pourrait faire office de parfait bivouac. Bingo! Le pari a marché, nous dormirons ici sous mille étoiles, récompensés par une vue imprenable et un coucher de soleil majestueux.

Nous finissons le chemin de la veille qui nous conduit sur la route en descente vers Antequera. Du bonheur ! Quelques courses dans la ville pour parer les besoins jusqu'à Ronda et nous voilà repartis pour 80 km de routes plates jusqu'à Campillos avec un fort vent de côté. La route nationale n'est d'ailleurs pas très agréable mais surprenante si tenté qu'on ait jamais vu un goéland  voyageur...à pied!!! Pas franchement farouche, ni apeuré d'ailleurs. Que faire dans cette situation, les voitures d'un côté, les oliviers de l'autre, l'animal... et nous le suivant. Nous ne voulons pas qu'il tente de s'envoler vers une mort certaine, il a peut être une aile cassée? Profitant d'une accalmie automobile, nous cherchons à connaître son état physique, et là d'un coup d'un seul, il s'élance d'un pas franc longeant la route, quelques coups d'aile plus tard, frôlant une voiture qui arrivait, il s'envolera finalement parmi les oliviers. Sûrement un goéland cherchant un sens à sa vie. ;-)

Plus loin sur la route, nous nous dirigerons vers Ronda, El Pueblo Blanco niché sur une haute falaise. Pont neuf, pont arabes et bains de la même époque, murailles, églises rebâties sur la mosquée, cette ville est aussi riche de son passé que blanche par sa couleur. Elle est prisée des fous d'histoire et fait crépiter les flashs des touristes, surtout asiatiques, il faut bien le dire. Unique.

Repartis de là, nous filons droit vers Algeciras où l'espoir qu'un bateau nous prenne pour traverser nous donne les forces nécessaires à franchir les nombreux enchaînements de petits cols. Le paysage est ravissant, très typique, les roches sont de gris, de noir, entièrement recouvertes de végétaux, érodées par le vent et la pluie. Une seule chose vient accrocher l'œil, les nombreux pueblos blancos perchés dans ces montagnes. Le contraste est important, la lumière généreuse, la photographie qui en découle est tout bonnement parfaite.

Encore un petit bivouac dans ces hauteurs et nous dévalerons les pentes jusque dans la vallée qui mène à la mer. Nous passons par Los Angeles sans même faire un détour. C'est peu commun. Enfin, nous finirons par rallier Algeciras par le train. La route est inexistante pour le vélos ou bien fait faire 30km de détour. L'itinéraire qui nous mènera au train traversera les premières forêts au climat très humide et chaud de notre périple qui satisfera nos chères voisines alsaciennes au long bec rouges, nichées tout le long de la voie ferrée au dessus des poteaux électriques, venues passer l'hiver au soleil.

Sortis de la gare, nous sommes plongés dans l'atmosphère toute particulière des carrefours culturels. Le port le plus gros d'Espagne laisse entrevoir une myriade de bateaux plus gros les uns que les autres : ferries, cargos en tout genre, tankers, citernes, etc. La marina fait figure de bassin pour enfants en comparaison. Nous nous empressons de demander au premier capitaine s'il connait un bateau en partance pour les Canaries. Les réponses négatives s'accumulent. Ce n'est pas ici que nous trouverons notre bateau.

Nous décidons rapidement de mettre cap sur Gibraltar sur les conseils des pêcheurs d'Algeciras. 20 km en bus ou 50 en vélo, ce sera le bus pour une fois. Le temps presse. 2€ par personne (c'est à souligner) et 1h plus tard, nous arrivons, la fleur au fusil dans le port de la Linea de la Concepción. Au bout du ponton, un homme s'agite sur son catamaran. Nous tentons d'interpeller les autres membres d'équipage présents. 10 minutes plus tard, nous sommes invités pour une navigation entre l'Espagne, Madère et les Canaries. Magique!

 

La première sortie en mer de notre vie se déroulera sur le mythique détroit de Gibraltar par une forte houle et un bon "coup de torchon" dixit Renaud :).

 

 

La suite au prochaine épisode.

 

 

 

 

 

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